UN DATA CENTER VÉGÉTAL

Conserver toute la mémoire du monde dans un jardin

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DATE : Septembre 2021 - Janvier 2022
LIEU : Paris, FR
CADRE : Diplôme de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Belleville
DIRECTEUR D’ÉTUDES : Aghis Pangalos (architecte)
STATUT : Terminé
RÉCOMPENSE : 2^ème prix du Trophée Béton - 2023
PUBLICATIONS : AMC - N°311 - Février 2023 // SoGood - N°11 - Décembre, Janvier, Février 2023 
REMERCIEMENTS : François Képès (chercheur CNRS) / Stéphane Lemaire (chercheur CNRS) / Marie Saladin (chercheuse BNF)

    “Sous forme ADN, toutes les informations du monde pourraient tenir dans une boîte à chaussures et sans aucune dépense énergétique.”                   

    Cette citation de Marc Antonini (directeur de recherche au CNRS), nous montre qu’il ne s’agit pas de science-fiction. Certaines données sont déjà stockées sous forme ADN aux Archives nationales de France. Karin Ljubic Fister (chercheuse) a prouvé qu’il serait possible de stocker des data sous forme ADN dans les végétaux. Nous sommes donc partis de l’hypothèse qu’un jardin soigneusement organisé pourrait devenir la plus grande bibliothèque de l’humanité. Pour que ce data-center végétal ait une pertinence scientifique, nous nous sommes entourés d’experts : François Képès et Stéphane Lemaire (directeurs de recherche au CNRS) ainsi que Marie Saladin (chercheuse à la BNF). Nous avons élaboré une grille géante que l’on appelle “la matrice” pour organiser les plantes en fonction des informations qu’elles contiennent et de plusieurs autres critères liés à la santé de l’écosystème et au fonctionnement du bâtiment : répartition de l’ombrage, organisation des différentes catégories de végétaux, pertinence structurelle, éclairage du niveau inférieur du bâtiment. L’occupation végétale se densifie au fur et à mesure que de nouveaux champs de connaissances sont explorés sans que le bâtiment n’ait à s’étendre. Les arbres portent les archives les plus anciennes, les arbustes portent le savoir récent et les plantes l’actualité.